Présentation VVE

Je pense qu’il convient de situer la création de VVE dans le contexte de l’époque.

Afin de répondre aux besoins sociaux et culturels d’une population des plus fragiles (sans pour autant être dépourvue de capacités créatrices) , pour que les atouts de Vaulx-en-Velin soient enfin reconnus en faveur du développement de l’agglomération lyonnaise (cette commune et sa population souffrant d’un manque de reconnaissance, encore marquées par un regard « biaisé » depuis la « crise urbaine » de 1990), nous étions engagés dans un ambitieux projet de développement territorial tout à la fois urbain et humain.

Rénovation urbaine, désenclavement et mobilité facilitée, amélioration et diversification de l’offre de logement, développement social, rayonnement culturel, réussite éducative, accès aux soins… constituaient le contenu de ce projet territorial.

La problématique économique ne pouvait être occultée, en terme bien évidemment d’emplois et de formation professionnelle, mais aussi en terme de création de richesses et de ressources pour la commune, mais également en considérant la dimension culturelle du travail et de l’entreprise (espace de créativités pour les savoirs faire et de rapports sociaux).

C’est dire que la proposition de quelques entrepreneurs de créer VVE se devait d’être bien accueillie.

Je ne doutais pas que leurs premières préoccupations étaient que leurs intérêts soient bien pris en compte dans le cadre de la mise en œuvre du projet territorial ,par exemples : le revitalisation des zones industrielles , les équilibres commerciaux, la fiscalité, la sécurité , les dessertes routières et les transports en communs…. Ce fut le cas, mais pas seulement, car leurs motivations étaient aussi de contribuer au fonctionnement des structures sociales , telle la Mission Locale pour l’insertion et la formation les jeunes ; de participer à la vie culturelle ; de contribuer à la qualité du cadre de vie….

Ainsi VVE est devenu un partenaire-acteur décisif d’un projet de développement territorial , qui parce que global, devait favoriser l’implication de nombreux acteurs publics, associatifs et privés.

Et j’ai la prétention de dire que cela fut fructueux. Dans les relations que la municipalité, avec son orientation politique, et VVE entretenaient, il n’était pas question de régler les conflits qui peuvent naitre au sein des entreprises, dans la cadre des rapports sociaux. Il y a pour cela d’autres cadres et d’autres instances, où d’ailleurs la municipalité pouvait donner son opinion. N’étaient pris en compte que les préoccupations et les projets partagés. Ces principes, non seulement ont évité des problèmes et les déceptions, mais ont permis de favoriser la réalisations de grandes et ambitieuses opérations urbaines comme la gestion de la « Zone Franche économique » , la refondation de centre-ville de Vaulx-en-Velin, la finalisation de l’opération « Carré de Soie »…dont on peut facilement imaginer la complexité. Je ne peux oublier la gestion de la Pépinière d’Entreprises et l’aboutissement de « l’École de la deuxième Chance »…..

Tout cela a été exemplaire et le reste, j’en suis certain. Tout cela a été en fait une magnifique aventure humaine, fondée sur l’engagement de personnes de bonne volonté.

Maurice Charrier. Maire honoraire de Vaulx-en-Velin, Vice-Président honoraire du Grand Lyon.

Président de l’Association Internationale du Développement Urbain (INTA).